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Avenir de la sidérurgie européenne : Bruxelles doit agir de toute urgence, selon Bercy

Bruxelles tarde à prendre les décisions qui s’imposent

Posté par : Gwenaëlle Le Louette 08.07.2025 à 17h58

Dans le cadre de l'Alliance des industries à forte intensité énergétique, à l’instar des industries sidérurgique et chimique, une visioconférence a réuni, lundi 7 juillet, le ministre français de l'Industrie et de l'Énergie, Marc Ferracci, le ministre italien de l'Entreprise et du Made in Italy, Adolfo Urso et leurs homologues de treize autres pays européens.

L’objectif de cette réunion était d’appeler la Commission européenne à accélérer la mise en œuvre de mesures concrètes, notamment le plan d’action pour l’acier, annoncé le 19 mars dernier. Ce plan d’action est destiné à protéger le secteur des surcapacités asiatiques et de la concurrence émanant de pays où l’électricité est moins coûteuse et plus carbonée.

Depuis trois mois, « nous n’avons aucune nouvelle sur le renforcement des taxes carbone, ni aucune visibilité sur le contenu des mesures de sauvegarde », a déploré Marc Ferracci. Le ministre de l’Industrie continue de plaider pour un renforcement des quotas d’importation d’acier, par produit et par pays, en les plafonnant à 15% du marché européen. Toute exportation supplémentaire serait taxée à 50%, sur le modèle de la surtaxe imposée par les Etats-Unis. 

Marc Ferracci a souligné la lenteur des négociations relatives au Mécanisme d’Ajustement Carbone aux frontières (MACF). Ce dispositif, consistant à taxer les importations en fonction de leur empreinte carbone, entrera en vigueur le 1^er janvier 2026.

Bruxelles prévoit par ailleurs d’apporter un soutien accru aux projets de décarbonation, l’objectif étant  de faciliter les investissements dans des technologies plus propres et plus compétitives.

La pression exercée par Bercy intervient alors que la hausse des droits de douane américains devrait  finalement être appliquée à compter du 1^er août