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Coil / Nord-ouest de l'Europe : la baisse se consolide

Un marché déséquilibré

Posté par : Gwenaëlle Le Louette 17.07.2025 à 16h27

Les prix nord-ouest européens des coils, toujours orientés à la baisse, pourraient potentiellement atteindre un niveau plancher d’ici la fin du mois.

Des usines intégrées ont conclu de nombreuses ventes de coil laminé à chaud à moins de 550 €/t départ usine. La fourchette basse, s’appliquant à de gros volumes, avoisine 540 €/t départ usine. De petits tonnages ont eux, été cédés à partir de 560 €/t départ usine.  

« Les disponibilités sont trop élevées alors que la demande s’est tarie, en dépit des nouvelles coupes de production récemment opérées par les usines. La situation n’est pas près de s’arranger alors que la saison estivale bat son plein », a commenté un acheteur néerlandais.

Prix majorés en Scandinavie

Les prix sont plus élevés en Scandinavie qu’au Benelux et en Allemagne. Des lots de 1000 t de coil laminé à chaud sont ainsi proposés à 600 €/t livré.

Un fournisseur bruxellois, lequel signe essentiellement des contrats à long terme, préfère se tenir en retrait du marché spot. « Au vu du niveau élevé des coûts de production, il serait absurde de conclure des ventes sur le marché spot aux prix en vigueur actuellement », a déclaré le producteur belge.

De l’avis de ce dernier, les prix du coil laminé à froid  et du coil galva sont supérieurs de, respectivement 130 et 150 €/t à ceux du coil laminé à chaud.

Un avis que ne partage pas l’acheteur néerlandais, affirmant que l’écart de prix n’excède pas 110 €/t,  dans le premier cas et 120 €/t dans le second. L’acheteur évalue ainsi les prix du coil laminé à froid à 650-660 €/t départ usine et ceux du coil galva à 660-670 €/t départ usine. 

Importations en repli

En dépit des perspectives négatives liées à l’activité en berne durant la période estivale, certains opérateurs font preuve d’un optimisme modéré quant à un regain de la demande après les congés, en raison de sanctions  accrues sur les importations.

Ainsi, les mesures de sauvegarde instaurées en avril par Bruxelles « ne représentent pas seulement un ajustement, mais s’apparentent davantage à un changement radical », a déclaré le représentant d’une usine. La Commission européenne planche actuellement sur des mesures plus rigoureuses qui seront effectives à compter d’octobre. Les pays exportateurs seront soumis à des taxes plus élevées et se verront allouer des quotas moindres. En outre, les exemptions seront levées pour certains pays émergents, à l’instar de l’Indonésie.

Dans ces conditions, certains importateurs européens vont s’abstenir de réserver des commandes après le mois d’août, de crainte de devoir s’acquitter de taxes supplémentaires, à l’approche de la mise en œuvre, le 1^er janvier prochain, du MACF (Mécanisme d’Ajustement Carbone aux frontières).