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Liberty Rail GFC Alliance cession

Liberty Rail pourrait de nouveau être à vendre

Posté par : Gwenaëlle Le Louette 29.03.2021 à 09h30

Lors d'un Comité Social et Economique extraordinaire (CSE), la direction française de Liberty Steel aurait annoncé aux représentants syndicaux que plusieurs scénarios sont désormais sur la table. Les dirigeants du groupe se sont voulus « rassurants » même s'il n'est plus exclu que le site d'Hayange soit de nouveau à vendre.

Et ceci, moins de dix mois après son rachat par GFG Alliance, la holding qui regroupe toutes les activités de Sanjeev Gupta, nouveau magnat de l'industrie mondiale. Début mars le propriétaire anglo-indien de la holding, avait annoncé la faillite de son principal financeur, Greensill.

Un refinancement rapide de GFG Alliance peu probable

Selon les syndicats, la direction espère que GFG Alliance pourra se refinancer rapidement afin de permettre d'avoir la trésorerie nécessaire pour poursuivre ses activités sidérurgiques, « mais elle estime que c'est assez peu probable » selon Grégory Zabot, représentant CFDT des salariés de Liberty Rail.

La direction aurait ainsi évoqué un second scénario qui verrait GFG Alliance être en défaut de paiement, et précipiter la faillite de l'empire. « On a tenu dix-huit mois sans actionnaire quand British Steel a fait faillite, donc on sait qu'on peut tenir parce qu'on a la trésorerie et les clients » explique le délégué CFDT.

Fait nouveau, la direction ne ferait plus d’une alliance avec l'ex-usine Ascoval de Saint Saulve dans le Nord une priorité. 

L'aciérie nordiste fournit l'usine d'Hayange en matière première à hauteur de 80%, et se trouve en grande difficulté financière.Selon les syndicats, si GFG Alliance n'effectue pas rapidement un virement de 4 M d’€, elle se trouverait elle aussi en cessation de paiement.

Le gouvernement britannique ne souhaite pas soutenir GFG Alliance

Vendredi 26 mars, le gouvernement britannique a refusé la demande de sauvetage financier lancée par Sanjeev Gupta, selon plusieurs médias britanniques. Celui-ci avait réclamé 170 M de livres (200 M d’€) pour permettre à son entreprise, GFG Alliance, de rester à flot.

Les autorités britanniques jugent GFG Alliance trop "opaque". De fait, le groupe est constitué d’un réseau de sociétés enregistrées dans le monde entier, sans comptes consolidés. Le groupe se contente d’affirmer qu’il emploie 35 000 personnes dans 30 pays et totalise un chiffre d’affaires de 20 mds de $ (environ 17 mds d’€).