

Coil laminé à chaud flambée des coûts de production
Négociations annuelles / coil laminé à chaud : les discussions s'annoncent tendues
Des usines refusent de faire des concessions
Posté par : Gwenaëlle Le Louette 16.11.2023
Les négociations annuelles portant sur les contrats d’approvisionnement à long terme devraient donner lieu à des divergences plus vives qu’à l’accoutumée entre les aciéristes et leurs clients de premier plan, chacune des parties prenantes invoquant de nombreux motifs pour justifier sa position.
Du point de vue des usines, mettant en exergue l’accroissement des coûts de production, découlant de la robustesse des prix des matières premières et de ceux de l’énergie, les prix des coils doivent être majorés, et non pas revus à la baisse, par rapport à ceux négociés l’an dernier.
En 2022, de nombreuses transactions ont été scellées aux alentours des 800 €/t pour le coil laminé à chaud. Si les contrats conclus dans la foulée des négociations étaient inférieurs à ce niveau, ceux signés ultérieurement avaient atteint des prix plus élevés.
Vendeurs et acheteurs campent sur leurs positions
Quant aux acheteurs, pourtant bien conscients de la flambée des coûts de production, ils considèrent qu’une hausse significative n’est pas justifiée en raison de la léthargie de la demande des secteurs utilisateurs d’acier.
Quoiqu’il en soit, les usines, peu sensibles à cet argument, insistent sur le fait qu’une hausse de prix s’impose. « Nous ne pouvons absolument pas nous permettre de diminuer nos tarifs étant donné que nos coûts de production ont explosé. Les constructeurs automobiles doivent le prendre en considération », a commenté un directeur d’usine.
Un responsable d’une usine de transformation, s’approvisionnant sur une base semestrielle, juge les augmentations inopportunes. Il rejette également la perspective d’une reconduction des prix.
Les acheteurs en faveur de fortes baisses
Après avoir bondi au printemps, les prix spot ont amorcé un repli en juin, pour avoisiner 750 €/t. A cette période, la majorité des contrats semestriels se serait négociée à 800-850 €/t. Sur cette base, « nous souhaitons une réduction à 3 chiffres », a ajouté le responsable.
De l’avis du directeur d’un groupe de distribution basé au Benelux, les clients privilégient désormais les contrats courts, tant trimestriels, que semestriels, « parce qu’ils ont des difficultés se projeter sur le long terme ».


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