Coil laminé à chaud Europe du Nord Echanges limités

Coil / Europe du Nord : stabilisation des prix

Une hausse semble exclue au 1er trimestre

Posté par : Gwenaëlle Le Louette 06.01.2025 à 17h09

Comme à l’accoutumée à l’entame d’une nouvelle année, le marché nord-européen du coil laminé à chaud tourne au ralenti. Les usines ont échoué dans leurs tentatives haussières, en raison d’une demande obstinément atone.  

« Il est peu probable que les prix des produits plats opèrent une remontée au premier trimestre. Toutefois, une embellie pourrait bien se dessiner plus tard dans l’année, sur fond d’essoufflement des importations et de tensions sur l’offre », a déclaré un acheteur bruxellois.

A la mi-décembre, les échanges se sont modestement redressés, non pas en raison d’une amélioration de la demande, mais plutôt des attentes concernant l’allongement des délais de livraison chez certains fournisseurs. Certains d’entre eux  ont ainsi suspendu leur activité plus longtemps que d’ordinaire, en raison de l’environnement de marché défavorable.

Les offres vendeurs bien inférieures aux prix de contrat 

En Europe du Nord, les fournisseurs ont rempli leurs carnets de commandes. Les prix de transaction du coil laminé à chaud sont parfois nettement inférieurs aux offres ciblées par les vendeurs.

Des contrats ont ainsi été scellés à 550-580 €/t départ usine, pour une livraison entre janvier et février. Un niveau en inadéquation avec des offres officielles, soumises à 580-600 €/t départ usine.

ArcelorMittal a annoncé une hausse de 30 €/t sur ses offres de coil laminé à chaud en Europe, à 630 €/t départ usine, s’appliquant aux livraisons prévues entre  février et mars. Les dernières offres officielles pour une livraison entre février et mars soumises par des producteurs clés ont été signalées à 600-630 €/t départ usine.

Sur le front des importations, de gros volumes de coils seront dédouanés d’ici peu, ce qui fournira des indications quant au niveau des disponibilités.

Conditions défavorables du marché outre-Rhin

« En Allemagne, de nombreuses entreprises ont réduit drastiquement leur activité et annoncé des licenciements. En outre, la majorité des députés du Bundestag, l’assemblée parlementaire allemande, a voté contre le chancelier Olaf Scholz lors du vote de confiance, le 16 décembre, confirmant ainsi les élections anticipées, le 23 février », a observé un acheteur berlinois.

« La nouvelle équipe gouvernementale ne devrait pas diriger le pays avant avril 2025, dans le meilleur des cas. Une échéance si lointaine est problématique pour un investisseur, en quête de sécurité pour mener à bien ses projets », a-t-il précisé.