Coil laminé à chaud Frilosité des acheteurs

Coil laminé à chaud / Italie :les achats tardent à se concrétiser

Des acheteurs rétifs aux hausses

Posté par : Gwenaëlle Le Louette 16.09.2025 à 17h59

Face à la résistance des acheteurs, les tentatives haussières des fournisseurs transalpins de coil laminé à chaud se sont soldées par un échec.

Si, depuis début septembre, les usines locales ont tenté de majorer leurs  prix à 600 €/t livré, soit 580-590 €/t départ usine, les clients ne sont pas disposés à s’acquitter d’un tel niveau. De fait, certains d’entre eux ont signé des contrats n’excédant pas 570 €/t  livré, pour une livraison prévue en septembre.

Commandes limitées

En dépit de l’absence de pression émanant des importations, les fournisseurs italiens se trouvent dans l’incapacité de relever leurs tarifs, en raison de la léthargie prolongée de l’activité. Au vu des échanges restreints, les délais de livraison se sont réduits.

« Les consommateurs, anticipant une flexibilité accrue de la part des usines d’ici deux semaines, préfèrent se tenir sur la touche. En ce moment, la demande est encore plus mauvaise qu’en juillet », a déploré une source milanaise.

Achats massifs à l’import

La frilosité des clients est également imputable au fait qu’ils se sont approvisionnés massivement en Asie et Turquie durant la période estivale. Alors que cet afflux de produits importés devrait arriver prochainement, on s’attend à un encombrement des ports transalpins ainsi qu’à un épuisement potentiel de certains quotas d’importations.   

Bien que le quota du 3^è trimestre alloué à la Turquie ait été consommé dans son intégralité, plusieurs contrats ont récemment été conclus à 609 $/t (520 €/t) cfr après dédouanement. Début septembre, des réservations ont été effectuées au départ de l’Indonésie, à 480 $/t (406 €/t) cfr.

De rares réservations, signalées depuis le début de la semaine dernière, s’appliquent à de faibles volumes. Un centre de service romain, lequel a réservé environ 1000 t de coil laminé à chaud, envisage de se procurer 5000 t supplémentaires d’ici la fin du mois.

D’autres opérateurs ne ressentent pas, eux, la nécessité de reconstituer leurs stocks dans l’immédiat. C’est notamment le cas des relamineurs, majoritairement en retrait. Un centre de service n’envisage quant à lui pas de se manifester avant octobre en vue d’assurer les livraisons de fin d’année.

La demande en aval, plombée par des incertitudes, est obstinément atone. Les prix des produits dérivés des coils, à l’instar des tôles, ne parviennent pas à décoller.