

Droits de douane US Accord bilatéral UE / USA ACEA
Filière automobile / UE : les taxes US, un frein à l'export
Les constructeurs allemands particulièrement exposés
La filière automobile européenne se heurte à de sérieux défis, à l’instar de l’intensification de la concurrence chinoise ainsi qu’à l’effondrement persistant des ventes de nouveaux véhicules thermiques, en raison de l’adoption, par Bruxelles, d’objectifs stricts en matière de réduction des émissions de C02.
En outre, l’imposition, depuis le 2 avril, par l’administration Trump, de droits de douane supplémentaires de 25% sur les importations automobiles devrait exacerber la crise. Les taxes seront ainsi portées à 27,5%, celles actuellement en vigueur s’élevant à 2,5%.
Le locataire de la Maison Blanche motive sa décision par le fait que seule la moitié des voitures vendues dans son pays est fabriquée localement. Selon lui, la part croissante des importations de voitures et de certaines pièces détachées automobiles représente une menace pour la sécurité nationale.
Plus d’un cinquième des exportations européennes de voitures sont destinées aux Etats-Unis. En 2024, les expéditions ont avoisiné 640 000 unités, issues majoritairement des usines de Volkswagen, BMW, Mercedes et Stellantis.
L’Allemagne se taille la part du lion à l’export
L’Allemagne a, elle, exporté la majeure partie de ses volumes, soit 445 000 unités, pour 24,8 mds de $ (23 mds d’€). Les constructeurs allemands sont solidement implantés aux USA, où ils ont produit 844 000 véhicules l’an dernier, dont 233 600 étaient destinés à l’UE.
Seulement 0,8% des exportations tchèques d’automobiles étaient destinées aux Etats-Unis en 2023, lesquelles ne concernaient pas des véhicules finis. Quoiqu’il en soit, les droits de douane devraient impacter les fournisseurs locaux de pièces et de services, dont une partie de la clientèle est basée en Allemagne.
VDA en faveur d’un accord bilatéral entre les USA et l’UE
VDA, la fédération allemande de l’automobile, est en faveur de « négociations immédiates entre les Etats-Unis et l’UE sur un accord bilatéral ».Quant à Ursula von der Leyen, elle considère que, de part et d’autre de l’Atlantique, les consommateurs et les entreprises seront pénalisés par les taxes américaines. « L’UE continuera à rechercher des solutions négociées, tout en préservant ses intérêts économiques », a précisé la présidente de la Commission européenne.
Baisse des ventes de voitures neuves
En février, les immatriculations de voitures neuves ont décliné de 3,4%, à 853 670 unités au sein de l’UE, d’après l’ACEA (Association des Constructeurs Européens d’Automobiles). Après un repli de 2,6% observé en janvier, c’est la deuxième baisse mensuelle consécutive.
Ce ralentissement s’explique essentiellement par des performances très décevantes sur les principaux marchés de l’UE : l’Italie (-6%), l’Allemagne (-4,6%) et la France (-3,3%). L’Espagne, où les immatriculations se sont accrues de 8,4%, fait, elle, figure d’exception dans la région.
Le tableau n’était pas plus réjouissant au cours des deux premiers mois de cette année, les immatriculations de voitures neuves s’étant tassées de 3% en rythme annuel, à 1,68 M d’unités.
Quoiqu’il en soit, certains segments parviennent à tirer leur épingle du jeu, comme en témoignent les excellentes performances affichées par le segment des véhicules électriques, dont les ventes ont bondi de 23,7% en février, à 131 275 unités.
Les données couvrant la période janvier-février sont encore plus spectaculaires, avec un bond de 28,4%, à 255 489 unités.


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