Coil laminé à chaud Italie Importations turques

Coil laminé à chaud / Italie : reprise molle

Succès des importations turques entre fin juillet et début août

Posté par : Gwenaëlle Le Louette 08.09.2025 à 16h59

Le secteur transalpin du coil laminé à chaud ne parvient à s’extirper de sa léthargie. En août, le marché a été plus calme qu’à l’accoutumée en Italie.

Cette tendance s’est confirmée la semaine dernière, laquelle a marqué la reprise de l’activité après la pause estivale. De fait, les contrats scellés se sont réduits à peau de chagrin.

Tout au long du mois de juillet, la majorité des acheteurs italiens et espagnols se sont approvisionnés massivement en Asie, notamment en Indonésie, à 450-470 €/t cfr. A partir de fin juillet, les importateurs sud-européens ont également poursuivi leurs réservations de coil laminé à chaud en Afrique du Nord, à 460-515 €/t cfr après dédouanement.

Augmentation des prix des importations turques 

Quant aux fournisseurs turcs, ils ont fait état de carnets de commandes bien garnis, suite aux achats conséquents effectués, entre fin juillet et début août,  par des clients transalpins et espagnols. Au vu du succès remporté par les coils, les tarifs ont été majorés à 500 €/t cfr, voire davantage en Turquie. 

Alors que le quota d’importations portant sur le coil laminé à chaud alloué par l’UE à la Turquie est épuisé, les centres de service se détournent des importations, hormis pour des achats spécifiques de coil laminé à froid asiatique à des prix compétitifs.

Quoiqu’il en soit, de gros tonnages de produits importés arrivent actuellement et vont continuer à affluer dans les ports européens au cours des prochaines semaines, ce qui devrait générer des encombrements.

Depuis début août, sur la péninsule italienne, les prix des coils laminés à chaud n’ont renchéri que de 10 €/t, à 530-540 €/t départ usine. Le mouvement haussier est plus marqué en Europe du Nord, à 560-580 €/t départ usine.

Majorations à venir en Europe

Les prix européens devraient renchérir au cours des prochaines semaines, sur fond d’application du MACF et des mesures de substitution aux quotas de sauvegarde, lesquels pourraient être effectifs à partir de juillet 2026. « Les prix vont progresser sur le territoire européen, mais lentement et laborieusement », a indiqué un trader milanais.

Un centre de service clé considère que cela dépendra en grande partie des coûts liés au MACF (Mécanisme d’Ajustement Carbone aux Frontières) et des prix en vigueur en Asie. Selon lui, il ne faudrait pas que les producteurs européens instaurent des hausses trop élevées, faute de quoi, ceci creuserait l’écart avec les niveaux observés à l’import.

Achats restreints en septembre et octobre

Si certains producteurs européens ont besoin de se délester de leur marchandise, les acheteurs clés, devraient, eux, se tenir en retrait en septembre, après avoir eu recours aux importations durant l’été. 

Ce constat vaut également de nombreux centres de service, lesquels n’envisagent pas de reconstituer leurs stocks avant au moins trois semaines. D’autres opérateurs prévoient, eux, de s’approvisionner au compte-gouttes en vue de pallier les ruptures de stocks. Dans ce contexte, en septembre et octobre, les commandes ne devraient porter que sur de petits volumes.