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Filière automobile / UE : des coûts de production accrus en 2026

Renforcement de la compétitivité des aciéristes européens

Posté par : Gwenaëlle Le Louette 24.11.2025 à 11h53

La Commission européenne envisage d’instaurer de nouvelles sanctions, telles que la réduction des quotas d’importation et le doublement des droits de douane, en vue de protéger l’acier produit sur le continent.

Ces  mesures, qualifiées de sauvegarde par Bruxelles, visent à renforcer la compétitivité des producteurs locaux d'acier face à une concurrence asiatique jugée déloyale.

Alors que la filière sidérurgique européenne traverse une période de tensions commerciales, cette nouvelle réglementation pourrait avoir une incidence directe sur  le portefeuille des automobilistes, avec un accroissement  des prix des voitures neuves, dès l’an prochain.

Un taux d’utilisation des capacités trop bas

Selon la banque d’investissement américaine J.P. Morgan, ces nouvelles propositions devraient stimuler la production européenne d’acier, dont l’utilisation des capacités n’atteint que 67 % actuellement. L’objectif de Bruxelles est de porter ce taux à 80 %, afin de garantir une stabilité et un contrôle accrus des approvisionnements à l’échelle européenne.

Si cette décision est favorable aux producteurs d’acier, elle pourrait, en revanche, alourdir la facture des 

constructeurs. Les coûts des pièces détachées neuves, notamment ceux des panneaux de carrosserie, devraient en effet renchérir.  

L’acier est un matériau essentiel dans la fabrication de voitures, tant pour la structure, la carrosserie, que pour les pièces mécaniques.   

Une forte hausse des coûts de l’acier se traduit inévitablement par un accroissement de ceux de la production automobile et donc, des prix de vente des voitures neuves. Ces dernières pourraient ainsi voir leur tarif bondir de plusieurs centaines, voire milliers d’euros, selon le segment et la composition métallique des modèles.

Cette évolution interviendrait alors que la filière  européenne peine déjà à stabiliser ses prix face à l’inflation,  conjuguée aux fluctuations des coûts des matières premières et à la transition vers les véhicules électriques.

Le non-respect des normes C02 sanctionné

Les députés européens ont voté des sanctions sévères à l’encontre des constructeurs qui ne respecteraient pas les normes drastiques, imposées par Bruxelles, en matière d’émissions de C02. Selon le cabinet Alix Partners, ces amendes pourraient atteindre jusqu’à 50 mds d’€ sur la période 2025-2029.

Ces sanctions visent à doper la vente de véhicules électriques, en repli en 2024. De fait, ces derniers sont boudés par les acheteurs potentiels, en raison de leur prix élevé, de leur manque d’autonomie et de la baisse des primes à l’achat.

Véhicules électriques : l’Europe à la traîne

L’an dernier, 10,6 millions de véhicules neufs ont été immatriculés sur le territoire européen, parmi lesquels 13,6 % de véhicules 100 % électriques. À titre de comparaison, 22,9 millions de voitures neuves ont été vendues en Chine, dont 11 millions de véhicules électriques, ce qui représentait la moitié du marché.

En 2024, les plus gros vendeurs de voitures électriques à l'échelle mondiale étaient américains et chinois, à l’instar de Tesla, de Byd et Geely. Seuls trois constructeurs européens, à savoir Volkswagen, BMW et Stellantis, figuraient dans le top 10, pesant à eux trois fois moins lourd que Byd et Tesla indépendamment.

 

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