

Produits longs Ferrailles France
Produits longs / France : une léthargie bien installée
Stabilité des prix de transaction depuis début
Le marché français des produits plats et longs, plombé par l’instabilité politique, ne parvient pas à s’extirper de la léthargie estivale. Dans ce contexte, les acheteurs, particulièrement prudents, préfèrent différer leurs commandes.
Les prix de contrat, largement inchangés par rapport à début septembre, témoignent de la faiblesse de la demande et de l’absence de signes de reprise. « Les transformateurs et distributeurs ne dégagent pas de bénéfices, leurs marges sont quasi-nulles. Les entreprises sont à la recherche de volumes et les négociations menées avec les producteurs sont compliquées », a commenté une source.
Des majorations infondées?
Si les fournisseurs de produits plats et longs tentent de majorer leurs prix, leur initiative reste sujette à caution au vu de l’atonie durable de la consommation.
Les stocks diminuent trop lentement, raison pour laquelle ils se sont accumulés prématurément depuis quelques mois. De fait, les niveaux de stocks progressent habituellement vers la fin de l’année, les consommateurs procédant à un restockage avant la période de Noël.
Les fabricants français de barres en acier marchand pâtissent des offres à l’importation agressives. Les prix de base de cette catégorie, stables sur trois semaines, s’établissent à 220-230 €/t livré.
Même constat pour le rond à béton, disponible à 600 €/t livré, dont
les prix n’ont pas fluctué sur la période considérée, après avoir enregistré un bref repli fin août. Les ventes se cantonnent à des volumes plutôt restreints. Les acheteurs peinent en effet à écouler leurs stocks, en raison d’une demande atone sur le marché aval.
Les acheteurs, particulièrement ceux de profilés, refusent de s’acquitter de la hausse de 30 €/t instaurée par ArcelorMittal sur l’intégralité de sa gamme de produits longs.
Echec des tentatives haussières sur les profilés
Les prix des profilés, disponibles à 750 €/t livré n’ont également pas fluctué, les tentatives haussières des usines, lesquelles ciblent 770-780 €/t livré, s’étant avérées infructueuses. De nombreux clients, qui ont couvert leurs besoins avant l’instauration des majorations, ne montrent aucun empressement à s’approvisionner.
Outre la morosité de la consommation, l’essoufflement, de 10 €/t sur un mois, des prix des ferrailles en Europe occidentale, avant une nouvelle baisse attendue en octobre, ne favorise pas un quelconque mouvement haussier.


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