Eurofer automobile construction
Rapport annuel d'Eurofer : reprise de la demande escomptée au 3ème T
Nombreuses incertitudes
Posté par : Gwenaëlle Le Louette 07.06.2023
Eurofer, l’association européenne de l’acier, a récemment publié son rapport annuel, lequel dresse le bilan de l’industrie sidérurgique en 2022 et les perspectives de la filière sidérurgique européenne.
Les principaux secteurs utilisateurs d’acier sont en proie à un degré élevé d’incertitudes sur fond d’environnement économique défavorable, associé à la robustesse des prix de l’énergie et au manque de vigueur de la demande, lesquels vont peser sur la croissance au cours des prochains trimestres.
« Quoiqu’il en soit, il semblerait que le plus dur soit derrière nous. De fait, nous avons traversé des périodes particulièrement difficiles au dernier trimestre 2022 et au premier trimestre 2023 », précise le rapport.
La croissance de de la production totale des secteurs utilisateurs d’acier devrait s’essouffler cette année. La baisse a été particulièrement marquée au second trimestre.
La production des secteurs utilisateurs finaux en hausse de 0,3% cette année
Sur l’ensemble de l’année 2023, Eurofer s’attend à une progression de 0,3% alors que les prévisions faisaient initialement mention d’une contraction de 0,6%. La situation devrait s’améliorer en 2024, période durant laquelle la production des secteurs consommateurs d’acier devrait croître de 2,3%.
La production de la filière automobile devrait se redresser de 1,2% en 2023, après avoir affiché des hausses de 3,3% en 2021 et 2022 sur fond de reprise postpandémie. Les perspectives font état d’un nouveau repli de 1,8% pour 2024.
Mauvais résultats pour le segmen de la construction en 2023
La production du segment de la construction devrait, elle, diminuer de 1,6% en 2023, après avoir progressé de 6,7% en 2021, et de 4,8% l’année suivante. Les prévisions font état d’une hausse de 1,3% pour 2024.
Les mauvaises performances attendues pour cette année sont imputables aux tensions accrues sur l’offre, conjuguées à l’accroissement des prix des matériaux de construction, au tassement de la demande du secteur de la construction résidentielle résultant du durcissement de la politique monétaire et la hausse des taux d’intérêt.