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Les prévisions revues à la baisse pour cette année

Demande d'acier / UE : une hausse de 5,3% escomptée en 2025

L'essor de la filière pénalisé par de nombreux facteurs défavorables 

Posté par : Gwenaëlle Le Louette 15.07.2024 à 11h05

Au sein de l’UE des 27 et du Royaume-Uni, la demande d’acier devrait progresser de 5,3% sur un an en 2025, après une hausse modérée s’apparentant à un « rebond technique » cette année. Selon les prévisions de Worldsteel, l’association internationale de l’acier, en 2024, la demande ne devrait être supérieure que de 1,5 M de t à celle enregistrée en 2020, lors de la survenue de la pandémie.

A l’échelle internationale, c’est l’Europe qui est confrontée aux plus gros défis, les secteurs consommateurs d’acier étant impactés par un contexte géopolitique instable, des taux d’inflation élevés, le resserrement monétaire ainsi que la robustesse des coûts des matières premières et de l’énergie. « L’an dernier, la persistance de ces facteurs défavorables a vu la demande plonger à son plus bas niveau depuis l’an 2000, raison pour laquelle nous avons procédé à d’importants ajustements baissiers concernant les prévisions de cette année », a commenté Worldsteel.

La demande européenne d’acier, laquelle s’est établie à 136,8 M de t en 2023, devrait augmenter de 2,9%, à 140,7 M de t cette année, avant d’enregistrer une hausse plus marquée (+5,3%), à 148,1 M de t à l’horizon 2025.

L’Allemagne, conjointement avec la Chine, l’Inde, les Etats-Unis, la Corée du Sud, le Japon, la Russie, la Turquie, le Mexique et le Brésil, devrait toujours figurer parmi les dix plus gros consommateurs d’acier au monde. En 2023, l’Allemagne a consommé 28 M de t de t d’acier et les prévisions font état d’une progression de 3,2% pour cette année, à 28,9 M de t. Le scénario s’annonce encore plus encourageant pour 2025, avec une demande estimée à 31,8 M de t, soit un bond de 10% sur un an. 

Le secteur de la construction résidentielle en berne

Sur la plupart des marchés, le secteur de la construction résidentielle va rester englué dans une crise profonde, avant d’opérer une remontée en 2025. Ce secteur est pénalisé par la bonne tenue des coûts de construction, associée à des pénuries de personnel,  lesquels sont susceptibles de peser, à court terme sur le développement des infrastructures publiques et la croissance des investissements dans le secteur manufacturier.

Le constat n’est pas plus réjouissant au sein de la filière automobile. De fait, cette dernière, laquelle s’était nettement redressée en 2023, devrait s’essouffler cette année.

La demande portée par l’intérêt pour l’éolien

La  transition vers une économie verte va rester le principal moteur des investissements. D’après une étude menée par le Comité économique et social européen, la demande internationale d’acier pour les nouvelles installations d’énergie éolienne devrait tripler d’ici 2030, à environ 30 M de t comparé à celle observée au début de cette décennie.

Si, comparativement à la demande mondiale totale, la part dédiée au secteur éolien devrait rester relativement faible, cette dernière pourrait néanmoins contribuer à doper la demande d’acier dans certaines régions, dont l’Europe.

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