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Eurofer décarbonation importations

Consommation apparente d'acier / Europe : une embellie se dessine

Une demande inférieure aux attentes en 2022

Posté par : Gwenaëlle Le Louette 10.05.2023

A l’échelle internationale, en rythme annuel, la consommation apparente d’acier devrait chuter de 1% en 2023, à 138 M de t, avant de croître de 5,4% l’année suivante, selon Eurofer, l’association Européenne de l’Acier.

La situation s’éclaircit progressivement cette année après des performances bien plus décevantes qu’escompté en 2022, sur fond de crise énergétique, conjuguée à la guerre en Ukraine. De fait, l’an dernier la demande a chuté de 7,2% par rapport à 2021, à 140 M de t, soit un creux inégalé depuis 2014, en excluant l’année 2020 durant laquelle la crise sanitaire battait son plein.

La baisse a été particulièrement marquée au dernier trimestre 2022, la consommation apparente d’acier s’étant effondrée de 19,3%  sur un an, à 29,6 M de t, ce qui constituait la plus mauvaise performance trimestrielle post-pandémie.

Les conditions de marché ne favorisent pas la reprise

« La filière sidérurgique, lourdement impactée à la fin de l’année 2022, s’efforce de reprendre du poil de la bête. L’environnement de marché n’est toutefois pas propice à une reprise », a observé Axel Eggert, directeur général d’Eurofer. « Les tarifs de l’énergie, les coûts de production et l’inflation, actuellement bien plus élevés qu’ils ne l’étaient avant la crise sanitaire, pèsent sur l’activité du secteur  », a-t-il précisé. 

« Actuellement, de nombreux projets de décarbonation sont en cours en Europe. Toutefois, si nous souhaitons produire de l’acier vert à grande échelle, nous devons bénéficier de prix de l’électricité produite sans combustibles fossiles plus accessibles. Faute de quoi, notre industrie ne parviendra pas à rester compétitive à l’échelle mondiale », a ajouté le patron d’Eurofer.   

« La plupart des réglementations  de l’UE ne prennent pas en considération le rôle décisif des gros consommateurs industriels d’énergie, à l’instar de l’industrie sidérurgique, dont l’objectif est d’atteindre zéro émission nette, alors que, dans le même temps, des importations provenant des pays tiers inondent le marché européen en dépit d’un effondrement de la demande domestique  », a déploré Axel Eggert.

Des importations toujours trop élevées malgré leur repli

D’après les données émanant d’Eurofer, même si les importations d’acier ont plongé de 32,5% sur un an entre octobre et décembre 2022, en phase avec le ralentissement de la demande, leur part de marché était historiquement élevée, à 23,4% à la fin de l’année dernière.

A l’instar de la consommation apparente d’acier, les importations de produits sidérurgiques, englobant les demi-produits, ont décliné de 6,6% sur un an en 2022 après avoir bondi de 32% en 2021. Ce mouvement baissier s’est consolidé en janvier 2023, période durant laquelle les produits importés destinés à l’Europe ont dégringolé de 46% sur un an.

 

 

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