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Demande d'acier / International : Worldsteel a revu ses prévisions à la hausse

Un redressement modéré

Posté par : Gwenaëlle Le Louette 27.04.2023

Worldsteel, a revu à la hausse ses prévisions relatives à la demande d’acier pour 2023. De fait, l’association internationale de l’acier anticipe désormais une progression de 2,3% alors que ses estimations initiales, remontant à octobre 2022, faisaient état d’une croissance de 1%.              

 « L’inflation persistante, conjuguée aux taux d’intérêt élevés dans la plupart des économies mondiales, va limiter l’ampleur du redressement de la demande d’acier en 2023, en dépit de facteurs positifs tels que la réouverture du marché chinois, associée à la résilience de l’Europe vis-à-vis de la crise énergétique et aux perturbations moindres au sein des chaînes d’approvisionnement », selon Maximo Vedoya, directeur général du groupe latino-américain Ternium et président du comité économique de Worldsteel.

Cette année, la demande internationale d’acier fini devrait totaliser 1,82 md de t. En 2022, elle avait décliné de 3,2% sur un an, à 1,78 md de t, sur fond de net ralentissement de l’activité des secteurs utilisateurs d’acier au dernier trimestre résultant de l’effet des ajustements de stocks.

Progression de 1,7% sur un an anticipée pour 2024

En 2024, la demande devrait croître de 1,7% en rythme annuel, à 1,85 md de t. Une configuration haussière attribuable aux investissements dédiés à la décarbonation, ainsi qu’au dynamisme des économies émergentes, majoritairement en Asie.

Après s’être contractée de 3,5% l’an dernier, la demande chinoise d’acier devrait croître de 2%, une modeste reprise de l’activité dans l’immobilier étant escomptée fin 2023 grâce à l’attribution d’aides gouvernementales. 

Quant au secteur des infrastructures, il  devrait continuer de tirer profit des projets initiés fin 2022, tandis que le secteur manufacturier, plombé par le ralentissement des exportations, devrait afficher un modeste redressement sur la période 2023-2024.

L’économie de l’UE s’est révélée plus résiliente qu’attendu face à la crise énergétique occasionnée par le conflit en Ukraine.

UE : contraction de 0,4% attendue cette année

Toutefois, cette année, le secteur continuera de ressentir les effets de la guerre, combinés aux dysfonctionnements au sein de la chaîne d’approvisionnement, et au resserrement monétaire durable. La demande d’acier de l’UE devrait décliner de 0,4% en 2023, après un recul de 7,9 % l’an dernier.

Aux Etats-Unis, le net rebond post-pandémie est arrivé à son terme après que la Réserve Fédérale a relevé fortement ses taux d’intérêt en vue de ralentir l’inflation galopante. Dans ce contexte, entre 2023 et 2024, la croissance devrait rester modérée sur fond de risque de récession.

Aux Etats-Unis, le segment de la construction pâtit du bond des taux d’intérêt, conjugué à la cherté des coûts des terrains et des matériaux, notamment pour le secteur résidentiel.

Quant à celui des  infrastructures, il bénéficie d’une législation favorable. Parallèlement, la demande du secteur de l’énergie devrait tirer profit de  l’accroissement de la production d’énergie.

Après avoir décliné de 2,6% en 2022, la demande américaine d’acier devrait augmenter de 1,3% cette année

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