

Worldsteel Demande mondiale d
Production d'acier brut / International : Worldsteel anticipe un rebond en 2026
Résilience de l'économie mondiale, Conditions de financement plus souples
Posté par : Gwenaëlle Le Louette 16.10.2025 à 17h00
Worldsteel, l’association mondiale de l’acier, a ajusté ses projections à court terme. Elle prévoit que la demande d’acier va atteindre un creux en 2025, avant d’afficher une croissance modeste en 2026. L’organisation internationale n’a pas publié ses prévisions semestrielles en avril dernier, en raison des incertitudes liées aux droits de douane instaurés par l’administration Trump.
Ces perspectives s’appuient sur la résilience de l’économie à l’échelle internationale, conjuguée au dynamisme durable des investissements dans les infrastructures publiques au sein des principales économies, ainsi qu’un assouplissement des conditions de financement.
Quasi-stabilisation de la demande cette année
L’association table désormais, pour cette année, sur une quasi-stabilisation de la demande mondiale d’acier comparé à 2024, à 1,749 md de t. L’an prochain, la demande devrait croître de 1,3 %, à 1,772 md de t. En 2024, la demande s’était contractée de 1,6 % en glissement annuel.
« En dépit d’une forte escalade de la guerre commerciale et des incertitudes qui en résultent, nous sommes prudemment optimistes quant à l’évolution de la production d’acier en 2025 et 2026 », a déclaré Alfonso Hidalgo de Calcerrada, président du comité économique de Worldsteel.
Le dirigeant a également mis en exergue le fait que la reprise escomptée l’an prochain se caractérisera par des tendances contrastées selon les régions.
Forte hausse dans plusieurs pays émergents
Un léger recul de la consommation d’acier en Chine devrait ainsi coïncider avec une croissance robuste dans plusieurs pays émergents, à l’instar de l’Inde, du Vietnam, de l’Egypte et de l’Arabie Saoudite. En Europe, un retour à la croissance de la demande, attendu de longue date, constitue un point décisif.
Quant à la Chine, elle devrait voir sa demande en acier se contracter de 2 % en 2025, essentiellement en raison de la crise prolongée du secteur immobilier, avant de reculer à nouveau de 1 % l’année suivante.
« Le contexte défavorable des échanges commerciaux mondiaux représente un risque négatif majeur, lequel pourrait potentiellement freiner la demande d’acier émanant du secteur manufacturier », précisé Alfonso Hidalgo de Calcerrada.
Dans les pays développés, la demande devrait, elle, fléchir de 0,5 % sur un an cette année, soit sa quatrième baisse annuelle consécutive depuis 2021.Worldsteel anticipe toutefois une hausse de 1,5 % en 2026, favorisée par un redressement dans l’UE et aux Etats-Unis.
A rebours de cette tendance haussière, le Japon et la Corée du sud, devraient, pour leur part, enregistrer une demande morose tout au long de l’année prochaine.
Vitalité des régions ASEAN, MENA et de l’Inde
Dans les pays émergents, la demande d’acier devrait progresser de 3,4 % en 2025 et de 4,7 % en 2026, dopée majoritairement par la vigueur de l’Inde et des régions ASEAN* et MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord).
L’Inde devrait continuer à afficher de belles performances. La demande devrait en effet progresser de 9% cette année et tirer profit de l’essor de tous les secteurs consommateurs d’acier clés en 2026.
Worldsteel dresse également un tableau favorable de la situation en Amérique latine et en Amérique centrale, où la demande d’acier fini devrait croître de 5,5 % sur un an, à 49,4 M de t cette année et de 2,2 %, à 50,4 M de t en 2026.
Ces prévisions encourageantes s’expliquent par un rebond à deux chiffres en Argentine, suite à un plongeon de 30 % en 2024, et par une hausse de 5 % au Brésil.
*ASEAN : l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est est une organisation regroupant dix pays : l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour, la Thaïlande, le Brunei, le Vietnam, le Laos, la Birmanie et le Cambodge.


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