Flash infos

France : l'offre de rachat de FDB par Europlasma validée

29/04/25
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Vendredi 25 avril, le tribunal de commerce de Rennes a validé l’offre de reprise, par Europlasma, de la Fonderie de Bretagne (FDB), située à Caudan, près de Lorient. Le repreneur, spécialisé dans la gestion des déchets et la fabrication de pièces forgées, notamment pour l’armement, était le seul candidat en lice. Malgré les controverses concernant ses reprsies d'entreprises en difficulté ces dernières années, la société landaise a obtenu gain de cause auprès des magistrats rennais. Le groupe dirigé par Jérôme Garnache-Creuillot avait présenté, le 16 avril, son offre révisée après les négociations avec les syndicats.« Après plusieurs mois d’incertitude, cette décision constitue un soulagement pour toute l’entreprise et ses salariés » commente la direction de FDB dans son communiqué. Cette dernière y voit « une opportunité unique de permettre un accroissement rapide de la production et une accélération de la diversification des activités en dehors du secteur automobile ».Europlasma envisage d’orienter la production de FDB vers des corps creux pour la fabrication d’obus de mortier, qui pourrait atteindre 24000 unités par jour et représenterait déjà 53% du chiffre d’affaires fin 2025, selon son plan.Les activités liées à Renault ainsi qu’à la diversification vers le secteur ferroviaire et le matériel agricole, n’auront, à terme, qu’une importance « accessoire ». Ainsi, les commandes du constructeur automobile passeront de 95% du chiffre d’affaires en 2024, à 7% d’ici 2029, d’après les prévisions d’Europlasma.

 

Inox / Russie : amélioration prévue en 2025

29/04/25
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Le marché russe de l’inox devrait se redresser de 1,7% sur un an cette année, après avoir affiché de mauvais résultats en 2024, d’après Georgy Illarionov, responsable des ventes du groupe Red October. « En 2024, la consommation de tous les produits laminés à chaud en inox s’est contractée de 5,2% sur un an, tandis que, sur la période considérée, la production domestique s’est tassée de 15% », a précisé le groupe. En février dernier, la production russe d’inox a reculé de 14% en rythme annuel, à 22 200 t. Même scénario sur la période janvier-février, durant laquelle elle a atteint 44 500 t (-10,3% sur un an).    

Espagne : baisse de la production automobile en mars

29/04/25
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En mars, la production automobile espagnole a reculé sur un mois, alors qu’elle s’est accrue en rythme annuel. « Après avoir mollement démarré l’année, le mois de mars a marqué un tournant pour la filière automobile locale. Les volumes de production ont progressé et ce, grâce aux efforts déployés par les constructeurs visant à ajuster la capacité de production à une saisonnalité favorable », a commenté Jose Lopez-Tafall, président d’Anfac, l’association espagnole de l’automobile. « La reprise complète de l’activité dépendra de facteurs clés tels que la stabilité du marché, la croissance de la demande et l’évolution de la situation géopolitique résultant de la politique protectionniste adoptée par les Etats-Unis », a précisé le dirigeant. Le mois dernier, la production a diminué à 208 778 voitures, contre 213 173 unités en février. Le nombre de voitures était aussi inférieur (- 6,9%) sur un an. Sur ce total, 60,8% étaient des voitures diesel et à essence. La production du 1er trimestre s’est établie à 590 882 unités, soit une progression de 9,8% en rythme annuel. Les exportations, se sont aussi accrues en mars, à 180 495 unités, contre 179 080 unités le mois précédent. Les marchés européens détenaient une part de 92,9% des livraisons espagnoles en mars. Au 1er trimestre, les exportations se sont contractées de 13,6% sur un an, à 500 817 véhicules.                      

France : suppressions de postes massives chez ArcelorMittal

24/04/25
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ArcelorMittal va réduire ses effectifs dans ses sites du nord de la France. Ainsi, sur les  sept usines basés à Dunkerque, Florange, Basse-Indre, Mardyck, Mouzon, Desvres et Montataire, constituant le « cluster nord » d’ArcelorMittal France, 600 salariés, sur un total d’environ 7.100, pourraient potentiellement être impactés.La direction du groupe justifie les suppressions de postes par le   manque de compétitivité de la filière sidérurgique européenne et le transfert vers l’Inde de certaines fonctions support de tous ses sites européens. Mercredi 23 avril, un comité social d’entreprise était en cours pour la partie France, au siège français de Saint-Denis (Seine Saint-Denis), et un autre, au niveau européen, à Luxembourg. « À ce stade, il est trop tôt pour chiffrer le nombre de personnes qui pourraient être concernées », a commenté la direction. Selon deux sources syndicales, à l’échelle européenne, entre « 1250 et 1400 postes » dans les fonctions non directement liées à la production d’acier seront délocalisés en Inde ou en Pologne.« Le plan acier européen que j'ai présenté le 19 mars intègre l'ensemble des demandes qui avaient été formulées par ArcelorMittal pour maintenir les sites de production. D’où mon incompréhension », a affirmé Stéphane Séjourné, commissaire européen à l’Industrie. 

 

 

Grande-Bretagne : British Steel renonce à son plan de licenciement

24/04/25
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British Steel a annoncé, mardi 22 avril, qu’il renonçait au plan de licenciement des 2700 salariés des deux derniers hauts fourneaux de Scunthorpe, au nord de l’Angleterre. Leur fermeture avait été annoncée par le propriétaire chinois Jingye avant que le gouvernement ne prenne le contrôle de la société britannique. Le groupe chinois avait annoncé, fin mars, son intention de mettre à l’arrêt les deux hauts fourneaux,  faute de rentabilité. Suite à l’échec des négociations, le gouvernement britannique avait fait voter, le 11 avril au Parlement, une législation d'urgence forçant British Steel à poursuivre son activité, sous peine de sanctions. Deux directeurs intérimaires avaient ensuite été nommés.Cet épisode a provoqué des tensions avec la Chine, le ministre britannique du Commerce Jonathan Reynolds ayant estimé que son pays avait péché par « naïveté » en autorisant l’acquisition, en 2020, de British Steel par Jingye. Certains députés britanniques de l'opposition ont, pour leur part,  soupçonné Pékin d'ingérence, accusant même Jingye de « sabotage industriel ».L’objectif de Londres est désormais de trouver un partenaire privé,  mais une nationalisation semble l’option la plus probable. Si British Steel était nationalisée, il s’agirait du plus grand sauvetage de l’État depuis la prise en charge de plusieurs banques en 2008. 

 

Royaume-Uni : Clecim signe un contrat avec Tata Steel UK

22/04/25
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Dans le cadre du vaste projet de restructuration de l’aciérie de Port Talbot, au Pays de Galles, Clecim, une société basée dans la Loire spécialisée dans les lignes de parachèvement de l’acier, a signé une commande de 40 M d’€ avec Tata Steel UK. Clecim fournira une ligne de décapage d’une capacité annuelle de 1,8 M de t, qui sera installée à partir de 2027-2028 sur le vaste complexe sidérurgique gallois en pleine restructuration. Cette installation, représentant un investissement de 1,25 md de £, (1,45 md d’€) dont 500 M de £ (581,6 M d’€) apportés par le gouvernement britannique, remplacera un équipement d’ancienne génération. L’objectif étant de décarboner le  site, les hauts fourneaux fonctionnant au charbon seront remplacés par des fours électriques. Cette commande clé devrait lui permettre de doper son chiffre d’affaires en 2026, après que ce dernier a stagné autour de 50 M d’€ en 2024, une année marquée par des périodes d’activité partielle.Ce sera également l’occasion pour la société dirigée par Thomas Comte de lancer au moins une dizaine de recrutements alors que les effectifs sont tombés à 190 personnes.

 

France : décision rendue le 25 avril concernant la reprise de FDB

22/04/25
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La décision du tribunal de Commerce de Rennes (Ille-et-Vilaine) concernant l'offre de reprise de la Fonderie de Bretagne (FDB), ancien site de Renault, par Europlasma, a été mise en délibéré jusqu'au 25 avril. Europlasma, groupe landais de traitement de déchets dangereux qui s'est diversifié dans les munitions, s’intéresse à la fonderie, jusqu’alors spécialisée dans les pièces automobiles, pour y produire de l’armement. Seul repreneur désormais en lice, Europlasma s'est engagé à investir 15 M d’€ et à reprendre 266 salariés sur les 295, contre 240 initialement. Le repreneur potentiel envisage de fabriquer des corps creux d'obus, afin de répondre aux nouveaux besoins de défense en Europe. Le rachat reste conditionné à la finalisation de l'engagement financier de Renault, ancien propriétaire de la fonderie et toujours son principal client. Le constructeur a donné un accord de principe pour apporter 25 M d’€ au site morbihannais de Caudan afin d'accompagner sa diversification.   FDB, en redressement judiciaire depuis le début 2025, pâtit de la transition vers les véhicules électriques, nécessitant moins de fonte que les véhicules thermiques, de la concurrence étrangère et d'une diversification tardive.

 

 

France - ArcelorMittal Indre : incertitudes

22/04/25
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ArcelorMittal, installé à Basse-Indre, en Loire-Atlantique, a fêté ses 200 ans, en septembre 2024. Mais l’avenir de l’usine est incertain depuis que le groupe a fait part, en février, de son souhait de continuer à regrouper certaines de ses activités et d'en délocaliser une partie hors de l'UE. Des personnels indrais – 342 salariés qui fabriquent des bobines d’acier destinées à la confection de boîtes de conserve ou canettes – s’interrogent sur la volonté du groupe de maintenir le site de Basse-Indre. Le 27 février dernier, 120 salariés y ont débrayé, à l’appel de la CGT. Le syndicat avait alors relayé leur inquiétude concernant notamment la décision de Bruxelles d’arrêter la production de chrome en Europe, alors que le fer-blanc produit sur les lignes d’Indre utilise le chrome comme revêtement. « Fin 2028 le revêtement chromique, donc la production de la ligne 2 devra cesser. En gros si rien ne change, fin 2028 nos lignes de revêtements ne pourront plus produire ce qui signera la fin de notre usine. », a commenté un syndicaliste. Un investissement de 30 M d’€ doit être débloqué pour Basse-Indre pour faire aboutir l’expérimentation d’un nouveau revêtement, le chrome free. Toutefois, la direction est réticente à se lancer dans des investissements d’une telle ampleur.

 

Baltique / Produits longs importés : regain de la demande

22/04/25
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Dans les pays baltes, la demande pour les importations de produits longs s’est quelque peu redressée récemment. Ce rebond de la consommation résulte d’un intérêt accru des utilisateurs finaux pour des projets de construction.Au vu de la robustesse des prix pratiqués par les usines européennes, les clients baltes préfèrent se tourner vers des produits plus attractifs originaires d’autres régions. Quoiqu’il en soit, ces sources d’approvisionnement alternatives s’amenuisent, en raison de l’épuisement rapide des quotas d’importations.Le rond à béton espagnol, disponible à 635-640 €/t cfr, peut faire l’objet de négociations, les producteurs faisant preuve de flexibilité.Les usines polonaises proposent le produit à 640-660 €/t CPT Kaunas (Lituanie), contre 640 €/t CPT à la mi-mars.Quant au fil machine égyptien, il est coté à 559 $/t cfr, tandis que le rond à béton en provenance de ce même pays s’établit, lui, à 545-550 €/t cfr. Dans les deux cas, l’expédition est programmée en mai.Des offres de rond à béton turc ont été signalées à 564-577 €/t cfr port de la Baltique. Des offres de fil machine turc ont, pour leur part, été rapportées à 577-586 €/t cfr port de la Baltique. Là aussi, l’expédition aura lieu le mois prochain.« La marchandise turque n’est généralement pas notre premier choix puisqu’il existe des options plus compétitives, à l’instar des produits longs issus d’Afrique du nord », a commenté un trader estonien.                  

Allemagne : le faible niveau du Rhin dope les coûts de fret

22/04/25
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Si les pluies tombées à la mi-avril ont légèrement fait remonter le niveaux des eaux du Rhin en Allemagne, l’amélioration reste modérée. De fait les cargos de marchandises naviguent seulement à moins de la moitié de leur capacité. Le trafic est donc perturbé sur les voies navigables reliant les grands ports néerlandais et belges avec ceux de Duisbourg ou Cologne, par exemple. Les eaux peu profondes contraignent les exploitants de barges à imposer des surtaxes sur les taux de fret. De fait, les barges n’étant pas en mesure de naviguer à pleine charge, les coûts sont plus élevés pour les exploitants. Les cargaisons doivent désormais être réparties sur plusieurs navires au lieu d'un seul, ce qui accroît les coûts de transport. Thyssenkrupp Steel a réduit le volume de ses marchandises transportés, en vue de ne pas devoir s’acquitter de coûts supplémentaires.           

Allemagne / rond à béton : hausse des prix de base

22/04/25
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De l’autre côté du Rhin, les majorations instaurées par les fournisseurs de rond à béton ont été favorablement accueillis par le marché. Au cours des derniers mois, les tentatives haussières n’ont connu qu’un succès limité, les prix de base n’étant pas parvenus à franchir le cap des 400 €/t avant le mois dernier. Le prix de base du produit long est désormais fixé à 420 €/t. En incluant le supplément lié à la taille de 265 €/t, on obtient un prix livré de 685 €/t. Cette progression résulte probablement de la fermeture prolongée de la phase liquide de l’aciérie de Riva à Hennigsdorf, près de Berlin. La production du site, suspendue fin décembre, n’a pas redémarré fin mars comme initialement prévu. La mise à l’arrêt se poursuit jusqu’à nouvel ordre.« Deux autres producteurs clés ont tiré profit de l’absence de Riva Hennigsdorf pour relever leurs tarifs. La hausse semble bien engagée », a observé un dirigeant d’usine. Quoiqu’il en soit, dès lors que la filiale allemande de Riva reprendra son activité, la tendance pourrait s’inverser rapidement.

USA-Japon : réexamen du projet de reprise de US Steel par Nippon Steel

15/04/25
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Après avoir jugé pendant sa campagne présidentielle qu’US Steel devait rester sous pavillon américain, Donald Trump vient d’initier un nouvel examen du projet de reprise de U.S. Steel par son rival japonais Nippon Steel. Joe Biden, son prédécesseur, invoquant, lui, des raisons de sécurité nationale, s’y était opposé. « Je requiers de la Commission des investissements étrangers aux États-Unis (CFIUS) qu’elle mène un examen de l’acquisition d’U.S. Steel par Nippon Steel pour m’aider à déterminer si une action supplémentaire concernant cette affaire est nécessaire », a indiqué le président, dans une note adressée à plusieurs de ses ministres. Quant à David McCall, président de United Steel Workers, le syndicat de la sidérurgie, il estime  que « quelle que soit la quantité d’examens du projet d’acquisition, cela ne change en rien la menace que ce rachat représente pour notre sécurité nationale et économique, l’avenir à long terme de l’industrie sidérurgique ou les emplois de nos adhérents ». Les deux sociétés avaient annoncé, en décembre 2023, le projet d’acquisition à 14,9 mds de $ (13,5 mds d’€), dette comprise, de U.S. Steel par Nippon Steel. La CFIUS, chargée d’évaluer les conséquences sur la sécurité nationale des États-Unis de rachats d’entreprises US par des groupes étrangers, dispose de 45 jours pour soumettre ses recommandations au président.Toutefois, après examen du dossier pendant de longs mois par les autorités américaines antitrust et par la CFIUS, Joe Biden a avait finalement bloqué l’opération quelques semaines avant son départ de la Maison-Blanche, le 20 janvier dernier.   

 

 

 

Royaume-Uni : Londres prend le contrôle de British Steel

15/04/25
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Le Parlement britannique a voté, samedi 12 avril, une législation d’urgence permettant au gouvernement de prendre le contrôle des deux derniers hauts fourneaux du pays du site de British Steel, menacés de fermeture  imminente par Jingjye, leur propriétaire chinois. La loi adoptée contraint British Steel à poursuivre son activité sur le site de Scunthrorpe, au nord de l’Angleterre, sous peine de sanctions.  Selon Keir Starmer, le premier ministre, son administration « tourne la page d’une décennie de déclin ». Fin mars, la société britannique avait indiqué qu'elle envisageait de fermer ses deux hauts fourneaux, faute de rentabilité. De fait, le site perdait 233 M de £ (269 M d’€) par an. Une négociation entamée avec Jingye n'a pas permis de débloquer la situation. Le gouvernement britannique tente désormais d'approvisionner en urgence les hauts fourneaux afin d'éviter qu'ils soient endommagés en cas de mise à l'arrêt. « Des responsables sont sur place pour s'assurer que nous mettons tout en oeuvre pour acheminer les matières premières vers les hauts fourneaux et garantir leur fonctionnement », a déclaré le secrétaire d'Etat au Trésor, James Murray. Les autorités britanniques ont  passé en urgence des commandes de charbon à coke, nécessaires à la bonne marche des  hauts-fourneaux. La matière première, achetée à l’étranger, se trouve  sur le sol britannique, a précisé  lundi le secrétaire d’Etat.

 

Pays-Bas : 1600 postes vont être supprimés chez Tata Steel

15/04/2025
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Tata Steel a annoncé, mercredi 9 avril, son intention de supprimer 1.600 emplois aux Pays-Bas, imputant notamment cette décision à la faiblesse de la demande en Europe et aux tensions commerciales à l’échelle internationale. « Les tensions géopolitiques, conjuguées aux perturbations des échanges commerciaux et de la chaîne d'approvisionnement ainsi que la hausse des coûts de l'énergie ont  affecté les coûts d'exploitation et la performance financière de notre groupe », a expliqué Tata Steel dans un communiqué. Dans son dernier rapport financier, le groupe a fait état d'une perte de 556 M d’€ au cours de l’exercice clos le 31 mars. Ces mauvais résultats  s’expliquent par la flambée des coûts de l’énergie et la concurrence des importations chinoises à bas coût. Le groupe va également devoir s’acquitter des droits de douane de 25% imposés par l’administration Trump. L'annonce a immédiatement fait réagir les syndicats néerlandais, selon lesquels elle affecterait environ un emploi sur cinq sur le site d'Ijmuiden (ouest d’Amsterdam), lequel emploie 9000 travailleurs. La FNV, principale fédération syndicale néerlandaise, a déclaré ne pas comprendre le projet de restructuration de Tata Steel.

 

 

Autriche : Rio Tinto et Primetals s'associent

14/04/25
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Rio Tinto va fournir 70 % du minerai de fer destiné à une nouvelle aciérie à hydrogène développée avec le sidérurgiste autrichien Voestalpine et Primetals Technologies, une société d’ingénierie et de construction d’usines. Une usine pilote, laquelle sera mise en service d’ici la mi-2027 sur le site de Voestalpine, à Linz, en Autriche. D’une capacité de trois tonnes de métal par heure, elle utilisera de l'hydrogène à place du charbon afin de traiter le minerai de fer. Ce procédé devrait éliminer les émissions de carbone du processus de fabrication de l'acier. Rio Tinto apportera son expertise technique concernant la qualité du minerai de fer et contribuera à accélérer la mise sur le marché de la technologie de réduction directe (DRI*). Cette technologie devrait contribuer à réduire les coûts de production ainsi que la consommation d'énergie. Le projet, également soutenu par Mitsubishi Corporation en tant que partenaire stratégique, sera financé par le gouvernement autrichien et l'UE. Il pourrait marquer une avancée décisive dans la décarbonation de la sidérurgie, l’usine prototype visant une production de fonte à émissions nettes nulles en C02.

*DRI (Direct Reduced Iron ou  fer de réduction directe) : le DRI est une forme de fer réduit, produit sans passer par le processus traditionnel de fusion du minerai de fer dans un haut-fourneau. La production de DRI est réalisée par un procédé de réduction directe, dans lequel le minerai de fer est transformé en fer métallique réduit, principalement sous forme de briquettes (HBI) ou de granulés (cold DRI).

 

Exportations de tubes et de tuyaux / Ukraine : un pic atteint en mars

14/04/25
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Le mois dernier, les exportations ukrainiennes de tubes et de tuyaux se sont propulsées à un pic inégalé depuis trois ans, à 54 000 t, soit un bond de 58% par rapport à février. Les expéditions de tubes sans soudure ont totalisé 45 900 t (+70% sur un mois). Les fournisseurs ukrainiens ont repris leurs livraisons vers les USA, lesquelles ont grimpé à 15 400 t en mars, soit un niveau jamais atteint depuis octobre 2022. La progression est bien moins marquée vers l’Europe, où les exportations ont augmenté de 16% sur un mois, 16 100 t. Le scénario est négatif vers le Canada, où les exportations se sont effondrées de 86%, à seulement 200 t. Sur le segment des tubes soudés, les exportations ont augmenté de 14% en mars, à 8500 t. Les Ukrainiens ont proposé des prix compétitifs aux acheteurs polonais, ce qui a contribué à doper les volumes de vente, à 5600 t en mars (+11%). Après avoir bondi en février, les exportations vers la Roumanie ont chuté de 17% en mars, à 1700 t. Les fournisseurs ukrainiens de tubes soudés bénéficieront de conditions moins favorables à l’export au cours des prochaines semaines en Europe du sud. Suite au renouvellement des quotas d’importations, l’arrivée de cargaisons conséquentes de matériel turc est en effet prévue.                          

International : Worldsteel reporte la publication de ses prévisions à court terme

14/04/25
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Worldsteel, l’association mondiale de l’acier, va reporter la publication de ses prévisions à court terme concernant la demande d’acier sur la période 2025-2026, initialement prévue en avril. L’association estime en effet que la mise en place des droits de douane par l’administration américaine pourrait rendre ses perspectives à court terme obsolètes. Par conséquent, les prévisions feront l’objet d’un réexamen et seront publiées « au moment opportun ». Worldsteel publie généralement ses prévisions semestrielles en avril et en octobre. En octobre dernier, l’association avait indiqué que la demande mondiale d’acier diminuerait de 0,9 % sur un an, à 1,751 md de t en 2024, avant de progresser de 1,2 % pour atteindre 1,772 md de t en 2025, après trois années consécutives de baisse. A titre de comparaison, la demande s’était contractée de 0,8 % sur un an.   

Espagne : Hydnum Steel va construire une aciérie verte

09/04/25
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Hydnum Steel, la première aciérie verte implantée dans la péninsule ibérique et Thyssenkrupp Materials Processing Europe, leader européen de la transformation de l'acier et de l'aluminium, ont scellé un accord stratégique visant à  favoriser la transition vers une industrie sidérurgique décarbonée. Hydnum Steel, qui a lancé la construction d’une usine de produits plats à Puertollano, au sud de l’Espagne, devient ainsi l'un des principaux producteurs d'acier vert en Europe. Son processus de production sans CO2 est basé sur l'utilisation d'énergies renouvelables et d'hydrogène vert. Conformément aux termes de l’accord conclu entre les deux sociétés, Hydnum Steel fournira à Thyssenkrupp Materials Processing jusqu'à 100 000 t d'acier plat décarboné par an pendant une période initiale de sept ans à compter du début de l'exploitation de l'usine. Cet engagement souligne l'intérêt croissant des grands acteurs industriels pour l'acier à faible empreinte carbone. Ce partenariat renforce  également la position des deux entreprises en tant que leaders en matière de durabilité et de technologie de pointe. Thyssenkrupp Materials Processing dispose d'installations de traitement et de centres de distribution à travers toute l'Europe.

 

 

Europe : Marcegaglia et Nova Marine constituent une joint-venture

09/04/25
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Marcegaglia a créé une joint-venture avec l’armateur suisse Nova Marine Carriers SA, spécialisé notamment dans le transport du ciment, visant à améliorer les services de logistique et l’efficacité des chaînes d’approvisionnement. Cette nouvelle coentreprise, dénommée NovaMar Logistics, va reprendre la gestion du vraquier Sider Luck. Ce dernier transportera de l’acier et transitera par les ports où le groupe se fournit en matières premières destinées aux usines de Marcegaglia à Ravenne en Italie, Fos-sur-Mer en France ainsi que d’autres sites du groupe transalpin.« Outre les conflits en cours, l’instabilité géopolitique et la politique protectionniste nous incite à trouver des solutions créatives et structurées en vue de préserver nos chaînes d’approvisionnement et de garantir notre compétitivité », a commenté Antonio Marcegaglia, président de Marcegaglia. D’après Vincenzo Romeo, pdg de Nova Marine, la création de cette joint-venture représente la consolidation du partenariat stratégique noué entre les deux sociétés depuis plus d’une décennie.

 

Amérique latine : les aciéristes lourdement impactés par les taxes US

09/04/25
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En 2024, la fermeture de l’aciérie chilienne Huachipato, lourdement impactée par les importations chinoises à bas prix, a marqué un tournant. Depuis lors, des centaines de milliers d’emplois sont  sur la sellette dans la région.      Les sidérurgistes subissent de plein fouet la concurrence déloyale de la Chine, dont les expéditions massives d’acier subventionné représentent près de la moitié de la production mondiale. Les prix chinois étant inférieurs de 40 % à ceux en vigueur en Amérique latine, les aciéries locales peinent difficilement à tirer leur épingle du jeu.L’introduction récente, par l’administration Trump, de droits de douane de 25 % sur les importations d’acier risque de détourner les excédents en provenance de Chine vers des marchés moins protégés, à l’instar de ceux du continent sud-américain. Les États-Unis, premier importateur mondial d’acier, se fournissaient jusqu’à présent principalement auprès du Canada, du Brésil et du Mexique. Toutefois, les nouveaux droits de douane devraient changer la donne alors que les flux commerciaux pourraient se réorganiser au détriment des producteurs latino-américains.